Tiens, des hommes chez la diététicienne…

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Ariane Grumbach - L'art de manger

Je constate depuis quelque temps que j’ai de plus en plus d’hommes dans ma clientèle. Bien sûr les femmes restent très largement majoritaires mais je n’en suis plus au temps où je comptais ces messieurs sur les doigts d’une main !

Préoccupation santé ou esthétique accrue, plus grande acceptation à se faire accompagner, échec du régime D., davantage d’écoute des conseils de leur entourage féminin ? Je ne sais pas…

Cela m’a donné envie en tout cas de reprendre un ancien billet sur le sujet :

L’homme est-il une femme comme les autres ?

Ma clientèle est très majoritairement composée de femmes. Les hommes sont moins enclins à venir me consulter. Je vois à cela plusieurs explications, notamment : 

– les hommes sont beaucoup moins obsédés par leur poids et leur silhouette que les femmes car ils ne subissent pas autant (pour combien de temps encore ?) la même dictature de la minceur.

– les hommes sont peut-être moins enclins à rechercher un accompagnement et s’ils décident de gérer leur ligne, ils vont plutôt le faire seuls.

– quand ils prennent conscience de kilos accumulés au fil des années à force de repas d’affaires, apéros entre copains, d’arrêt de toute activité sportive …, ils ont tendance à prendre des mesures drastiques simples : « je supprime le pain, le fromage, le vin ». Ainsi beaucoup perdent des kilos très vite car leur métabolisme n’a pas encore été perturbé par des régimes. Mais souvent ils les reprennent s’ils ne changent pas leurs habitudes durablement.

En même temps, il semble que de plus en plus d’hommes se soucient de leur ligne. Ils sont sans doute sensibles aux discours santé qui insistent sur les risques liés à l’embonpoint et aussi soucieux de leur apparence, qui est tellement valorisée dans le monde d’aujourd’hui, minceur devenant synonyme de performance, de maîtrise, de volonté. Du coup, le marketing a encore frappé, en découvrant un nouveau territoire à conquérir. Ainsi, au milieu d’une offre croissante de produits de beauté, il y a même des crèmes minceur spécial ventre ! Et de très nombreux hommes se sont lancés dans le célèbre régime du Dr D…. Peut-être parce qu’ils apprécient une action coup de poing qui puisse donner des résultats rapides. Le problème, c’est qu’ils commencent à se rendre compte que les kilos reviennent assez vite…

Fotolia_©ankomando.jpg

Du coup, j’ai l’impression qu’on assiste à une séparation croissante entre deux types d’hommes (je schématise, la réalité est bien sûr plus complexe):

– ceux qui deviennent obsédés de leur image, quasiment à l’égal des femmes, et sont donc clients des crèmes, régimes, salles de sport, plat légers, …

– ceux qui regardent les kilos s’accumuler sans trop réagir, à coup de repas d’affaires, de bons vins, de convivialité, … et sont parfois alertés seulement quand leur médecin ou leur cardiologue agite un risque santé.

A tous, je voudrais dire que « la brioche n’est pas une fatalité » (nom d’un atelier spécial homme que j’anime parfois) et qu’on peut lutter contre elle sans être dans la privation et la frustration. Et que les régimes ne sont pas la solution ! Qu’ils demandent donc aux femmes qui ont une large expérience en la matière…

Chers lecteurs, avez-vous un avis sur la question ? 

Image © ankomando – Fotolia.com

3 réponses
  1. Karine
    Karine dit :

    Bonjour,
    Alalala les hommes, tout un programme.. J’ai eu deux exemples proches de moi (grand père et oncle donc plutot proche) d’hommes qui devaient se mettre au régime (tous les deux pour problèmes cardio vasculaires, opéaration du coeur et compagnie…).
    He ben c’est pas facile de leur faire changer leurs petites habitudes pour leur santé! Notamment l’oncle, qui ne voyait pas du tout pourquoi on « l’emmerdait » à lui faire diminuer le sel « alors que c’est juste pour donner du gout », ou diminuer l’apéro « c’est pas dramatique un verre de whiscky ou ricard par jour ça a jamais tué personne », ou encore limiter la charcuterie ou le gras…. Donc grosso modo pour lui les régimes c’est « pour les bonnes-femmes » et « qu’on le laisse manger ce qu’il veut »…
    Le grand père ça a été un peu plus simple puisqu’il a pas d’autres choix que de manger ce que ma grand mère met sur la table. Donc c’est plus facile à gérer, et il est moins réfractaire, et se soucis un peu plus de sa santé.
    Alors pour certains hommes, ceux de la 2eme « catégorie » il y a encore un bout de chemin! Un bout de chemin entre le « je m’en fous » et le tout crème ou light comme certaines femmes. Un juste milieu en quelque sorte!
    Bon courage avec ces hommes de la 2eme catégorie qui viennent par contrainte en tout cas!
    A+
    Karine

  2. Joelle
    Joelle dit :

    Ce que tu decris correspond à une génération car je vois bien mon pere 70 ans diabetique ne pas lui parler regime ni faire attention a quoi que soit il prend dejà son traitement c’est déjà bien sinon ma mere le lui colle dans son assiette. moi qui suis diabetique je fais qd meme attention à ce que je mange et j’essaie d’etre serieuse. mon conjoint 60 ans il s’en fou de sa brioche mais sa brioche elle lui donne d’autre probleme mais c’est pas vrai c’est le toubib qui lui dis cela que pour l’embeter. mon fils 16 ans en surpoids se fait suivre sérieusement et à conscience de son image et fait attention à lui au damme de son pere qui comprends pas qu’il se fasse suivre tant pour le poids que pour l’acné le discours ça sert à rien c’est un lubie de ta mere. donc tu vois et puis moi il y a 25 ans c’était pas si marqué de faire attention a soi et on avait un gros manque d’info sur le sujet, je serais peut etre pas aussi obese si j’avais eu l’info à l’époque. c’est beaucoup les gens d’une quarantaine d’années et moins qui s’occupent plus d’eux.

  3. Ariane
    Ariane dit :

    L’important, c’est de faire les choses pour soi et en coherence avec ce que l’on juge important : on a le droit de trop manger et resister aux injonctions sante si on le vit bien !

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