Il y a deux mois, j’avais acheté un aller-retour pour le Var (Sainte-Maxime via St Raphaël), me disant que
nager dans la mer devrait être possible et agréable fin mai. Je n’avais pas imaginé à quel point je serais contente de partir (quitter la grisaille parisienne, le monde qui va mal, les tracas Orange, …) et encore plus contente sur place, savourant le soleil, la chaleur, le repos et surtout le bonheur de multiples baignades pour nager toujours et encore.
J’aime vraiment nager, et encore plus nager dans la mer, j’en ai déjà parlé.
J’avais redécouvert Sainte-Maxime l’année dernière : j’y ai passé toutes mes vacances d’été enfant et j’y étais retournée 2-3 fois il y a une trentiane d’années quand mes parents y avaient acheté un petit appartement. Ensuite, j’avais laissé tomber cet endroit. Jusqu’à 2023 où j’ai eu envie d’y retourner avec l’envie de vacances simples, économiques et donnant accès à une mer chaude.
Je suis partie seule car Monsieur a du mal à la fois à se motiver pour un long voyage en train pour un si court séjour et à se projeter deux mois à l’avance quand je parle de billets de train ! (je l’ai quand même un peu forcé pour quelques jours cet été !).
Je suis restée quatre jours sur place. Je n’ai pas eu envie d’aller au restaurant d’autant que les bonnes tables à prix raisonnable ne sont pas légion dans cette ville. J’ai préparé des repas simples à base de légumes de saison, de fromage et des féculents du placard : salade tomate fraises mozzarella, pâtes aux courgettes, courgettes grillées, salade de riz aux crudités, compote d’abricot…
J’ai eu le temps de lire trois livres que j’avais emportés et qui m’ont plu (une quête/bio romancée de la nageuse Kornelia Ender ; un « cold case » d’une série 10-18/Society dont j’avais déjà lu deux ouvrages, et celui-ci m’a paru particulièrement dur ; un très chouette roman de Jeanne Benameur se passant au Japon, la Patience des Traces, qui m’avait été recommandé) mais cela n’a pas suffi ! Et j’ai trouvé un polar plaisant dans la bibliothèque familiale. Je n’ai pas beaucoup travaillé mais ai cependant avancé dans quelques réflexions professionnelles.
Je me suis promenée dans les petites rues et en bord de mer, j’ai savouré
la lenteur et l’improvisation. Je suis ainsi tombée par hasard sur une cérémonie d’hommage à la Résistance locale, dans le cadre de la
Journée Nationale de la Résistance. Après divers discours, dépôts de gerbes, petit moment d’étonnement : la « maitresse de cérémonie » a annoncé qu’un groupe de jeunes enfants présents allait chanter une chanson : vu le contexte, je m’attendais à entendre
le Chant des Partisans par exemple et elle annonce… « la chanson de Jean-Jacques Goldman »…
La chanson Ensemble. Décidément, je ne suis pas dans l’air du temps ! La cérémonie s’est conclue sur des paroles émouvantes de la résistante
Berty Albrecht, qui a vécu un temps à Sainte-Maxime (et s’est suicidée en prison).
Je peux organiser mon temps comme je veux sous réserve que je bloque ainsi des jours bien en avance. Je suis par ailleurs à l’aise avec la solitude même si c’est bien sûr plus facile à supporter quand elle est de courte durée. J’ai conscience que tout le monde ne peut pas s’échapper ainsi. Ceci-dit, j’évoque souvent avec mes patientes la nécessité du temps pour soi, et comment en dégager une certaine dose, à l’échelle de la journée, la semaine, le trimestre, l’année…
De votre côté, prenez-vous du temps pour vous ? Vous échappez-vous parfois de votre quotidien ? Sous quelle forme ?
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