Octobre bref et dense terminé, bonjour doux mois de novembre

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Ariane Grumbach - L'art de manger
Ce mois d’octobre a été riche en consultations mais il m’a quand même laissé le temps de quelques balades, lectures, rencontres… Et bons repas bien sûr.
 
Parmi mes lectures et autres
 
J’ai assisté à un intéressant colloque de l’Institut Benjamin Delessert et j’ai beaucoup aimé l’hommage rendu au médecin nutritionniste Jean Trémolières par un montage video de ses interventions datant de plusieurs décennies. Il avait tout compris de la complexité de la relation à l’alimentation… Un aperçu de sa vision dans Radioscopie de Jacques Chancel.
 
Je me suis logiquement intéressée aux nouveaux objectifs du Plan National Alimentation (PNA) du Ministère de l’Agriculture, qui m’intéresse bien davantage par son travail sur le goût, les aliments, le lien avec l’agriculture que le PNNS (Plan National Nutrition Santé) qui nutritionnalise trop l’alimentation.
 
J’avais diffusé cet été une video sur la filière du lait et suis ravie de voir que cela a été repris et commenté par Bastamag. Je connais bien Christophe, un des co-fondateurs du BASIC ayant réalisé cette video mais ce n’est pas pour cela que je la trouve intéressante. Elle est vraiment claire et instructive. Mais cela ne veut pas dire qu’il faut forcément arrêter de boire du lait !
 
J’ai bien aimé ces 10 bonnes raisons de cultiver des fruits et légumes en ville, une incitation à remettre en question nos idées préconçues et peut-être changer nos habitudes un jour ou l’autre.
 
J’ai lu un article sur le nombre croissant d’actions de communication (surtout anglo-saxonnes me semble-t-il) allant dans le sens de la diversité corporelle, soyons optimistes, le mouvement va peut-être s’amplifier…
 
Mais il y a un long chemin… J’ai lu avec tristesse ce témoignage d’une personne souffrant d’obésité à propos de la visite d’un médecin. A quand une formation bienveillance et non-stigmatisation dans le cursus des professionnels de santé ?! (merci Sylvie pour le partage).
 
Côté restaurants
 
Nous sommes retournés déjeuner chez Neva Cuisine, où j’ai l’habitude de prendre une entrée plutôt qu’un plat pour garder une place pour le dessert. Et il valait mieux car le si talentueux pâtissier Yannick Tranchant connaissant mon goût de ses desserts, nous a gentiment offert un demi-dessert en préambule, une merveilleuse déclinaison autour du citron. Puis est arrivé le dessert qu’on avait choisi, un soufflé au chocolat déjà délicieux en soi mais en plus, accompagné d’une délicieuse composition très parfumée et multi-textures autour de la banane, le fruit de la passion…

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J’ai aussi découvert avec la plaisir l’autre adresse ouverte par Beatriz Gonzales, la chef de Neva Cuisine avec un autre chef, Coretta. Tout autre cadre, très lumineux et plus moderne, assiettes très plaisantes. Mais là, plus de place pour le dessert, il faudra y retourner.

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Je m’intéresse à ce qui se passe dans le domaine de la gastronomie, je suis ce qui se passe, du coup je dois souvent faire des suggestions à des amis qui me font confiance sur les adresses que je leur conseille. Alors, parfois, je suis contente de ne pas décider, de laisser faire les autres. Et du coup, d’aller un peu au-delà des mes préférences spontanées.
Ainsi, je suis allée dîner avec des amis chez Zicatela, restaurant mexicain du 9eme. Excellent guacomole et bon « mole de poulet » (poulet au cacao).
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J’ai aussi retrouvé mes chers gourmets twitteriens pour un déjeuner : cette fois, étaient autour de la table Beena, Claire, Florence, Céline, Alice et Thomas, Marie (récente auteur d’un fort appétissant livre). Marie suggère le Comptoir Canailles, je frémis un peu car je suis passée devant et j’ai vu en vitrine leur spécialité de viande longuement maturée qui ne me dit vraiment rien. Mais, ouf, il n’y a pas que cela et la carte est appétissante. De fait, le repas s’est avéré délicieux et… végétarien ! (coeur de laitue-Bleu d’Auvergne-poire ; risotto aux champignons des bois et vieux parmesan ; dessert partagé : pain perdu pomme-coing crème mi-montée)

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Invitée à découvrir la revue de l’équipe Fulgurances, j’en ai profité pour découvrir la rue Notre Dame de Nazareth qui semble se « branchiser » rapidement. Je suis ainsi tombée sur Kilikio, une toute nouvelle épicerie grecque proposant des produits artisanaux de qualité (des pâtes, des légumes secs, toutes sortes de tartinades, des huiles évidemment, des fromages…). Ils ont eu la jolie idée de donner un petit sachet d’origan en guise de carte de visite. J’ai acheté de la feta qui m’a régalée pendant plusieurs repas.

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Et vous quelles découvertes, quels délices d’octobre retenez-vous ?
 
 
Comptoir Canailles, 47 rue Rodier, Paris 9eme
 
Coretta, 151 rue Cardinet, Paris 17eme
 
Neva Cuisine, 2 rue de Berne, Paris 8eme
 
Zicatela, 8 rue Geoffroy Marie, Paris 9eme
 
Kilikio, 34 rue Notre-Dame-de-Nazareth, Paris 3eme
 
2 réponses
  1. anita14
    anita14 dit :

    En effet, une formation à la bienveillance et à la non stigmatisation serait la bienvenue pour les professionnels de santé. Victime récemment de fortes douleurs à l’un de mes genoux j’ai passé une IRM en cabinet d’magerie médicale à Paris. La goutière permettant d’immobiliser le genoux en question étant trop étroite (légérement je précise) pour accueillir ma jambe dodue, l’opératrice a bricolé une sorte d’assemblage système D en me scotchant en plus les chevilles « pour maintenir le tout ». J’ai eu au mieux l’impression d’être un rôti, au pire d’être l’objet d’un saucissonage en règle. Bien sûr, et comme je m’y attendais le compte-rendu d’examen précisait qu’en raison de mon surpoids (merci, nous sommes au courant mon médecin et moi…), l’examen ne s’était pas déroulé dans des conditions optimales. Il permettait cependant de poser les éléments de diagnostic. Cette toute récente aventure m’a remémoré le véritable « calvaire » enduré depuis l’enfance à chaque confrontation avec des représentants du corps médical (enfin en fonction de mes variations de poids…). Bien sûr j’ai grandi, j’ai une image de moi satisfaisante (ça dépends des moments) et j’ai plutôt tendance désormais à questionner chez mes interlocuteurs ce type de comportements discriminants. Mais quand même, il est temps que le regard sur le surpoids change en profondeur dans notre pays et que les pressions sociales et sanitaires cessent de peser de tous leur poids (et je pèse mes mots) sur les personnes dites « en surpoids ».

  2. Ariane
    Ariane dit :

    @anita14 oh la la, quand arrêtera-t-on en effet de culpabiliser les personnes sur leur poids et les traitera-t-on toutes de la même façon quelle que soit leur corpulence ?

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