Et si on décidait de s’accepter…? (j’ai lu pour vous les magazines féminins)

Ariane Grumbach - L'art de manger

Chers lecteurs et lectrices, avez-vous remarqué mon sens du sacrifice ?! Pour toujours mieux vous informer, je teste des « sports » terribles (je reprends bientôt), je me fais goûteuse non gastronomique, je me prive d’aliments de mon quotidien. Et, pour vous lectrices, je lis de temps en temps des magazines féminins !

Il y a quelques jours, j’en ai choisi trois un peu par hasard (pour leur titre rose ?) en me disant que j’y trouverai sûrement matière à partager.

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Premier constat : je suis toujours agacée par la perpétuelle monotonie des mannequins qui ont des cuisses qui paraissent faire un diamètre à peine plus important que mon bras…

Mais finalement, ce qui a retenu mon attention, le fil directeur que j’ai vu émerger en feuilletant ces magazines, c’est le thème de l’acceptation (qui n’a rien à voir avec la résignation). Moins de promesse de tout changer, moins de titres punchy clamant : moins trois kilos en une semaine ou dix astuces pour devenir la chef. Différents articles tournent autour de cette idée qu’on pourrait arrêter de lutter pour être parfaite et se rendre compte que ce qu’on a n’est pas si mal. Un retour au réalisme ? Hasard ou tendance ? Tour d’horizon :

Dans Marie-Claire, l’actrice Eva Mendes parle de difficultés avec son apparence, oui oui ! Elle affirme qu’elle s’est longtemps battue avec ses complexes et dit sagement « le problème, ce n’est pas ce que tu as ou ce à quoi tu ressembles, mais comment apprendre à gérer ce qui nous plait le moins en nous » : elle-même a appris à aimer ses imperfections, comme son grain de beauté par exemple et affirme que c’est pour ces imperfections qu’on nous aime justement. Philosophe, Mlle Mendes !

Biba titre sur « C’est si bon d’être imparfaites » : cela vaut aussi pour le corps, la silhouette, la façon de manger ou de cuisiner : ainsi, une « bille en cuisine » assume son incompétence et assure que les copains des enfants se régalent chez elle de « pâtes bolo et de danette chocolat ». Déculpabilisant, non ? Une autre a calculé le temps passé en abdo-fessiers (des milliers d’heures) en quête du corps parfait et décrété que la gym en douceur et moins souvent, c’était bien mieux ! Bef, il s’agit de ne pas être trop exigente et plutôt de (re)devenir amie avec soi-même. Beau programme !

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Pour aider à se trouver belle, on peut aussi essayer de passer par le regard des hommes : consacre un article (thème déjà vu) à « Ce qui nous rend vraiment belles », selon les hommes. Eh bien, figurez-vous que ce n’est sûrement pas une silhouette taille 34, vous vous en doutiez un peu, non ? Selon le magazine, nous voir par leurs yeux nous rendrait plus bienveillantes envers nous-mêmes. Quelques citations autour du corps : « Le plus important, c’est la démarche (…) une femme peut être un hippopotame même en pesant 50 kg » (François Cluzet) ; « Quand je vois des photos des défilés, j’ai l’impression que les nanas sont malades » (Vincent Cassel) ; « Une belle femme, c’est une harmonie : elle peut être ronde, ou grande et élancée » (Roschdy Zem) ; « Je me fous de la beauté plastique des femmes des magazines. Je préfère un beauté quotidienne, moyenne, proche de nous qui a de l’assise, de l’humour, de la coquetterie » (Samir Bouajila).

La sortie du livre d’Isabelle Thomas « You’re so french » dans Biba, qui montre que la mode n’est pas réservée aux tailles 34-36 et aide à trouver la garde-robe la plus adaptée à ce qu’on est car s’accepter, cela veut dire aussi mettre en valeur ce qu’on a de mieux…

Et à propos d’acceptation de soi, j’ai aimé récemment un joli billet de Caroline/ »Pensées de Ronde »

On cause quand même un peu régimes dans Marie-Claire, mais ceux des hommes cette fois : certains se moquent de leur physique, d’autres y attachent une (trop ?) grande importance, comme ceux qui ont été interrogés : par discipline, pour leur silhouette, ils s’efforcent de manger sain, de faire du sport mais cela peut virer à l’obsession : l’un affirme penser à son poids tous les jours et il « pense à ses repas en fonction de son poids ». Est-ce bien raisonnable ?

Sinon, j’ai repéré aussi :

– Les « kitchen guerilleras » qui défendent le manger bon via leurs restos dans Grazia (et, au fait, moi aussi, pour tous les jours ;-)) : bravo, mais certaines vont peut-être un peu loin dans l’extrémisme sain me semble-t-il…

– deux rubriques marrantes dans Biba : « Moi vue de mon frigo », où le pauvre se lamente quand on ne lui propose que yaourts 0% et salades défraîchies… et « Le défi(lé) du mois » où une cobaye (un peu trop bien foutue…) doit enfiler une tenue improbable (là, un blouson-ourson) et passer la journée avec pour voir l’impact sur les autres : pourquoi ne pas en prendre de la graine et oser quelque chose d’inhabituel dans sa tenue pour voir les réactions ?

– l’annonce du spectacle Je suis Top, à voir absolument si ce n’est pas encore fait pour rire et réfléchir un peu aussi sur les relations homme-femme en entreprise, je suis contente que ça marche,

– un thème récurrent : la vie difficile des mères célibataires qui elles ont sûrement renoncé à vouloir être parfaites et se battent pour des objectifs plus concrets…

– la chronique sympa de David Abiker dans Marie-Claire autour de la mémoire du couple et de la place basique ou symbolique que chacun donne à certains objets.

Côté cuisine,

– j’ai mis de côté une recette sympa, d’inspiration grecque, de tarte filo-épinards-feta, dans Marie-Claire ;

– j’ai trouvé les bentos light proposés par Biba pas vraiment très gais mais bon, ça peut dépanner (en mangeant à sa faim). En revanche, les recettes à base de pommes dans le même magazine m’ont paru archi-sucrées (a-t-on vraiment besoin d’ajouter 150g de sucre à des pommes naturellement sucrées pour faire une compote ?!). Alors, si on trouvait une moyenne entre les deux ?!

2e photo copyright Brides-les-Bains

10 réponses
  1. Ariane
    Ariane dit :

    @Poppilita merci ! Vous aussi !
    @Teparlerdemavie on peut vivre sans en effet, comme je l’ai fait pendant de longues années… Quant aux tendances, cela reste vraiment à confirmer !

  2. Ariane
    Ariane dit :

    @Recette Sushi une compote n’est pas une confiture justement ! et quand les fruits sont très bons et très sucrés, l’ajout peut être minime sinon le résultat risque d’être vraiment trop doux

  3. Milky
    Milky dit :

    Je déteste le sucre dans les compotes (et encore plus les compotes maison), je trouve que ça gâche le goût des fruits… Exception faite de ceux qui deviennent acides en cuisant. Mais d’une manière générale, les recettes de desserts me semblent toujours trop sucrées, je divise systématiquement par deux (parfois par trois) le poids de sucre… Et je trouve mes gâteaux meilleurs que ceux des autres ! (en toute modestie)

  4. Florence
    Florence dit :

    J’imagine que c’est le point délicat avec les kilos en moins ou en plus, c’est qu’on pense pouvoir s’en jouer à force de volonté et/ou de recettes magiques.
    De mon côté, ce ne sont pas les kilos mais mon 1mètre 55cm, assez loin de l’idéal des magazines féminins il faut bien le dire…, avec qui j’étais fâchée.
    Mais là, volonté ou pas, recettes miraculeuses ou pas, rien à faire, sinon…l’accepter!
    (ou alors, j’ai complètement loupé la mode des régimes « grandissants » 😉
    a bientôt Ariane!

  5. Ariane
    Ariane dit :

    @Milky bravo de faire à votre goût
    @Florence en effet, sa taille, on n’a pas d’autre choix que de l’accepter et le poids, ce devrait en fait être pareil, alors qu’on croit qu’on peut le maîtriser. A bientôt !

  6. levain83
    levain83 dit :

    Bonjour, pour compléter j’ai acheté la semaine dernière un Géosavoir spécial alimentation super bien expliqué. Où l’on apprend l’évolution de la nourriture depuis l’âge de pierre à nos jours, pourquoi il faut manger du gras, comment on est influencé par la transmission de nos parents etc.. et sans être rébarbatif . je recommande.

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