La gourmandise ne fait pas grossir : expérimentation personnelle

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Ariane Grumbach - L'art de manger
Je ne suis pas une accro de la balance, et j’aide aussi certaines de mes clientes à se désintoxiquer peu à peu de cette addiction.
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Instrument à tenir éloigné !

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Mais, cette semaine, je me suis pesée dans un but expérimental. En effet, comme vous l’avez peut-être lu ces derniers jours, j’avais une semaine particulièrement riche en restaurants et repas festifs : trois dîners au restaurant (dans des lieux de haute gourmandise), un dîner « pique-nique » professionnel avec cake, macarons, …, un week end en province pour un mariage ! De quoi accumuler vite fait quelques kilos supplémentaires. C’est en tout cas une crainte largement répandue, qui empêche souvent les femmes de profiter pleinement de ces moments de plaisir : il y a une part de culpabilité dans leur tête et l’anticipation des privations qui seront forcément nécessaires pour compenser les « excès ».
Je me suis donc pesée avant cette semaine d’agapes, lundi 5 juillet. Et je me suis pesée à nouveau ce lundi 12 juillet.

Et le différentiel est ? suspense… 100 grammes ! Rien de significatif, ils vont repartir comme ils sont venus.

Cela vous étonne ?

Je ne me suis jamais affamée. En plus de tout ce que j’ai cité, j’ai aussi mangé des sandwiches, du chocolat, …

En fait, je me suis fait largement plaisir mais j’ai arrêté de manger quand justement le plaisir n’était plus là. J’ai mangé en fonction de mes vraies envies sans me sentir obligée de tout goûter.

J’ai pris le temps d’apprécier ce que je mangeais.

J’ai laissé mon corps réguler ma faim et mes envies aux autres repas.

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Le cake cerise-chocolat blanc de SaQuaNa, une des nombreuses gourmandises de la semaine
 

Et je vous assure que je n’ai absolument pas un métabolisme hyper-consommateur d’énergie, je suis tout à fait normale : si je mangeais trop par rapport à mes besoins, je grossirais.

Pour retrouver ou conserver son juste poids, c’est ainsi qu’on peut manger : en étant à l’écoute de ses besoins et de ses envies, sans privation, sans frustration. Tentez l’expérience !

Et pour la semaine qui commence, pas question de faire attention, mais je reste à l’écoute de mes envies et, sans les contraindre, elles s’orientent plutôt vers la simplicité !

 

10 réponses
  1. VGD75
    VGD75 dit :

    A la lecture de cet article, je me pose quelques questions. Effectivement, il semblerait que votre semaine ait été plutôt chargée. Buvez-vous également un peu d’alcool ou pas du tout ? J’aime bien de temps en temps prendre un apéritif ou un verre de vin, surtout en ce moment où il fait beau et qu’il est facile de se retrouver en terrasse le soir.
    Je pense également que vous devez tout de même avoir une grande confiance en vous (c’est plutôt un compliment) et que vous devez vous contrôler un peu car, moi, je pars pleine de bonne volonté et je vais vite déraper (du style je vais me gaver de biscuits apéritifs, ne plus avoir faim mais manger quand même).

  2. Ariane
    Ariane dit :

    @ VGD75, bonjour. Pour répondre a vos questions :
    – je bois du vin en fonction de mes envies : en l’occurrence, cette fameuse semaine, j’ai bu un verre de vin lors de chacun de mes trois dîners au restaurant et j’ai bu une coupe de champagne et environ 2,5 verres de vin au mariage.
    – je ne suis pas du tout dans le contrôle ou la « bonne volonté » mais dans l’écoute de mes sensations, envies, préférences. Souvent (je ne dis pas que cela est votre cas, je ne vous connais pas assez pour cela), quand on se jette sur les biscuits apéritif, c’est :
    – soit parce qu’on arrive en ayant trop faim et qu’il devient urgent de manger,
    – soit parce qu’on mange machinalement sans faire attention,
    – soit parce qu’on s’en prive le reste du temps en considérant cela comme de « mauvais aliments » et on se « lâche » dans certaines occasions.
    Le fait de préserver sa faim pour la suite du dîner n’est pas du contrôle mais une anticipation normale du plaisir attendu du repas, qu’on ne veut pas gâcher.
    J’espère avoir répondu à vos questions et merci beaucoup pour votre lecture fidèle.

  3. VGD75
    VGD75 dit :

    Merci de votre réponse. Sur votre analyse des raisons qui poussent à se jetter sur les biscuits apéritifs, je suis entièrement d’accord. En effet, j’ai souvent très faim et il est vrai que ce sont aussi des aliments qui sont diabolisés. J’avoue que c’est une question à laquelle j’essaie de trouver une solution mais, pour l’instant, sans succès.

  4. Ariane
    Ariane dit :

    @ VGD75, si vous avez très faim, c’est que peut-être vous ne mangez pas assez au repas précédent ou que vous avez besoin d’un goûter/d’une petite collation pour ne pas arriver affamée. Vous pouvez par ailleurs prendre une petite assiette et vous servir une quantité de biscuits apéritif que vous visualiserez plutôt que d’y revenir machinalement plusieurs fois, et prenez le temps de les déguster pour voir si vous aimez cela tant que ça.

  5. La Parisienne
    La Parisienne dit :

    J’aimerais bien mais je vais souvent au delà de mes limites… je suis souvent en mode gourmandise « boulimique ». J’ai tendance à compenser le stress par la nourriture et à manger beaucoup plus que je ne devrais et en général des choses bien sucrées et bien grasses ! s’il existe un truc pour calmer ces actes compulsifs et ces excès, alors je suis preneuse… en attendant j’ai toujours 5/6 kilos bien installés dont je n’arrive pas à me débarrasser….

  6. Ariane
    Ariane dit :

    Bonjour La Parisienne, il n’y a pas de « truc » magique mais on peut tout à fait arriver à calmer ces compulsions, c’est un travail que je fais avec de nombreuses personnes qui me consultent mais qui est propre à chacune. Peut-être serez-vous intéressée par un de mes ateliers à la rentrée « je mange quand je suis stressée… que faire ? ».
    J’en ai fait un au printemps et cela a été très apprécié par les participantes : http://bit.ly/bo8TkI

  7. Estel
    Estel dit :

    J’ai expérimenté la même chose récemment. Je suis partie en vacances dix jours loin de ma balance. Dans ces dix jours il y avait une fête de famille (donc nourriture et vin à volonté), et une semaine avec du travail physique (donc + faim). J’ai mangé à ma faim, sans contrôler mon poids avec une balance comme je le fais d’habitude. J’ai mangé + que d’habitude, du au travail physique, mais je me suis également accordé quelques plaisirs que je m’accorde rarement en temps normal : de la glace,du chocolat, de la bière… et dans l’ensemble j’ai mangé des choses plus caloriques que d’habitude (moins de fruits et légumes, plus de féculents …) En rentrant, j’avais peur en remontant sur ma balance. Verdict : -500g (autrement dit poids stable vu la variabilité que peut prendre le poids selon les jours). Et spontanément, comme je suis retournée au bureau, je vais reprendre mes habitudes alimentaires adaptées à mon activité.
    Pour finir, la faim s’adapte aux besoins, sauf quand on est malade (ou excessivement stressé ou triste). Et les besoins s’adaptent aux activités.
    Ce genre d’expérience est vraiment rassurante.

  8. Ariane
    Ariane dit :

    Merci pour votre témoignage Estel : il suffit en effet de s’écouter et de manger à sa faim pour garder son poids stable, ou pour perdre du poids si on a l’habitude de trop manger.

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