Foodin’ anti-routine et Christophe Dufau à Paris

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Ariane Grumbach - L'art de manger

Nous, on est plutôt du genre à sortir en semaine et pas le samedi soir. A rester chez nous le soir du 14 juillet… La foule, ce n’est pas trop notre truc. Mais les habitudes sont faites pour être rompues… Alors quand j’ai vu que le Fooding annonçait une Cafête Nationale et qu’en plus, il y avait la participation de Christophe Dufau, échappé de son havre sudiste, je n’ai pas tardé à m’inscrire.

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Christophe Dufau et sa cuisine, je les adore. Après les avoir découverts à Tourrette sur Loup il y a pas mal de temps, je garde le souvenir d’un déjeuner merveilleux aux Bacchanales et je suis impatiente d’y retourner un jour.

Les gens du Fooding, je les aime bien : je sais, ça fait un peu bobo parisien… Ils m’ont fait découvrir des bonnes tables et ils ont souvent des idées sympa et originales pour organiser des réjouissances gourmandes, telles les Ebullitions qui nous avaient fait manger en pleine nuit en 2010 ou un poulet cuisiné par le critique gastronomique François Simon en 2008 dans un bistrot des Halles (cet homme toujours mystérieux n’était bien sûr pas sorti de sa cuisine).

Cette fois, l’événement dure toute la journée et quatre chefs « modernes » se partagent l’affiche et officient successivement. A la lecture du menu, on a plutôt l’impression de plats de cantine ou de self basique mais on imagine que le chef fera un peu des siennes…

Bonne pioche ! On a fait un très bon repas :

– pour commencer, en accompagnement d’un apéritif anisé visiblement gros contributeur de la fête (à consommer avec modération), une drôle d’installation légumière préparée par Sven Chartier, le chef du restaurant Saturne. Un bon exemple de ce qu’est la branchitude en cuisine ! Il a repris le même genre d’idée qu’un chef basque que j’avais vu en démonstration au festival Omnivore : s’amuser à faire une fausse terre pour recréer l’idée de potager. Ici, il s’agissait d’une sorte de crumble de graines et d’olives, entièrement comestible, sur une faisselle de chèvre… Vous pouvez même avoir la recette en video.

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En entrée, on nous a servi une ratatouille moelleuse, parfumée, épicée, dont on aurait bien savouré quelques cuillères supplémentaires, à 10 000 km de la ratatouille en boite qu’on voit trop souvent en collectivité.

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Ensuite, un croissant au jambon (très bon jambon) avec oignons rouges fut un plat simple et plaisant (bon, la photo ne dit pas grand chose…).

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En dessert, un grand classique, une délicieuse mousse au chocolat (étrangement présentée n’est-ce pas !), réveillée par de la framboise séchée.

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L’ambiance était très sympa, le service mis en place par le Fooding impeccable, aucune fausse note, une très bonne soirée, qui s’est terminée par le salut du chef.

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Bref, on ne regrette vraiment pas d’être sortis en ce samedi soir. Cela se passait au Rouquet, un bistrot au look rétro de Saint Germain des Prés. Coût : 16 euros par personne tout compris et cerise sur le gâteau, on a fait une bonne action.

Et vous, comment vous sortez de vos petites routines ? 

 

4 réponses
  1. Ariane
    Ariane dit :

    @Cicciotella je ne sais pas, peut-être… J’ai souvenir d’un merveilleux repas qui nous avait fait découvrir ce chef sur une très jolie terrasse de son auberge avec 3-4 chambres

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