Et si on petit déjeunait salé ?
Parfois, des personnes me parlent de leur faim trop vite revenue ou d’un coup de barre en cours de matinée, alors qu’elles ont pris un petit déjeuner. Mais sans doute pas le petit déjeuner qui leur convient. Ces personnes (ce n’est pas le cas de tout le monde, ne généralisons pas !) ont un mode de digestion du « sucre » (pain blanc, céréales raffinées ou très sucrées, confiture, jus de fruit…) très rapide qui ne leur permet pas un rassasiement durable.
Pour trouver ce qui leur convient, la réponse peut être graduelle et basée sur l’expérimentation personnelle :
– la suppression de la confiture (la réserver au week-end par exemple),
– un pain plus rassasiant (pain au levain, pain complet bio, pain allemand « pumpernickel »…),
– ajouter un fruit dont les fibres ralentiront la digestion.
Ou, si tout cela ne suffit pas, opter pour un petit déjeuner salé, où la part des aliments riches en protéines (jambon, œuf, fromage…) sera plus importante.
Bien sûr, il y aussi des personnes qui choisissent un petit déjeuner salé par goût, notamment quand elles ont le temps.
Mais récemment, une amie ayant expérimenté avec satisfaction des petits déjeuners salés, me confiait sa crainte d’être rapidement lassée, de retomber trop souvent sur le même petit déjeuner. Il me semble pourtant que les possibilités sont nombreuses avec juste un peu d’organisation. Par exemple :
. Autour du pain :
– du fromage, en variant les pains et les fromages (parmi ceux que l’on apprécie le matin) : fromage frais, fromages de chèvre, de brebis, Comté, Cantal, feta, voire Reblochon … par exemple, avec du pain de campagne, du pain aux céréales, aux noix, …
– du jambon, de la bresaola, du poulet, du saumon fumé, …
– un petit sandwich avec ce que vous voulez comme base et un peu de salade, de crudités, …
– une tartine d’avocat écrasé (c’est très à la mode) avec un peu de mozzarella, de radis, de graines germées, …
– un œuf à la coque et des mouillettes,
D’autres possibilités :
– une part de cake salé ou un mini-cake aux légumes, par exemple potimarron ou carotte-châtaigne, ou épinards… (qu’on peut faire à l’avance et congeler),
– un reste de quiche ou de tarte aux légumes,
– à la japonaise, un bol de riz (éventuellement un reste de la veille) agrémenté de ce que vous aimez (algues, œufs de saumon, légumes…).
Et pourquoi se fixer des barrières ? En salé comme en sucré, le meilleur petit déjeuner est celui qui vous plait, vous rassasie jusqu’au déjeuner, que vous digérez bien et ne nécessite pas des heures de préparatif…
L’important est d’essayer pour trouver ce qui vous convient sur ces différents aspects, en vous écoutant vous plutôt qu’écouter les pseudo-gourous alimentaires qui vous disent « surtout pas ci, surtout pas ça ». Et bien sûr, quand même un conseil, de boire aussi (chaud ou froid) pour vous réhydrater après la nuit.
Alors, vous arrive-t-il de petit-déjeuner salé ? Ou avez-vous envie d’essayer ? Avez-vous des bonnes idées à partager ?
Depuis plusieurs années et sur les conseils d’une diététicienne, j’ai abandonné les bols de céréales, confitures et autres réserves de sucre au profit d’un petit déjeuner avec tartines de pain complet ou aux céréales, beurre salé, jambon (blanc ou cru) et fromages (chèvres, tommes, saint nectaire, comté, morbier…), le tout arrosé d’un thé non sucré (noir ou vert, nature ou parfumé selon l’envie !).
Les grands jours (à savoir en cas de lever très matinal ou de brunch), j’agrémente parfois d’oeufs brouillés et de poitrine grillée !
Dans tous les cas, depuis que j’ai opté pour cette formule, plus de pic glycémique dans la matinée qui me mettaient assez mal. J’ai même réussi à tenir de 9h à 14h sans avoir faim à Vienne cet été grâce à de délicieux petits sandwichs le matin ! De quoi réfléchir encore un peu au contenu de l’assiette matinale !
Très souvent suis assez anglo saxonne pour le petit dej quand j’ai le temps : full English breakfast… et au quotidien pain et beurre salé (+ jambon et fromage selon faim)
Brigitte
Mais pourquoi faudrait-il « tenir » jusqu’au déjeuner? Pourquoi ne peut-on pas juste manger à sa faim le matin, salé ou sucré, mais dans la quantité et la qualité qui vous conviennent? En s’ôtant de la tête tout autre projet que celui du plaisir de la tartine (ou autre) du 1e repas de la journée? Et accepter d’avoir faim dans la matinée et manger un truc, qui, une fois de plus, correspondrait à sa faim et non à cette idée que « il ne fait pas manger entre les repas »? Les jours passent et ne se ressemblent pas, pourquoi mes rythmes alimentaires le devraient-ils? Pourquoi diable se torturer pour réussir à gagner cette drôle de compétition, celle de bon ton qui consiste à ne pas « grignoter » entre les repas? On arrivera à l’heure du déjeuner, affamé, essoufflé, ne pouvant plus attendre une minute de plus, prêt à avaler (enfin!) un n’importe quoi qui vous redonne de l’énergie. On ingurgitera sans plaisir un semblant de déjeuner, n’écoutant plus une faim devenue impérieuse. On en ressortira vainqueur sur le grignotage, certes, mais à quel prix? Et pourquoi tout ça?
J’aime beaucoup les petits déjeuners salés, que j’alterne avec les sucrés au grès des mes envies. A la liste ci-dessus j’ajouterai : les tartines d’avocat, de pâté végétal ou autre pâte à tartiner salée (style IBI), de houmous, tzatziki,…. Le tout agrémenté d’herbes fraiches et de crudités. Et sinon, je fais aussi régulièrement des petits déjeuners qui ne sont en fait ni vraiment sucrés ni vraiment salés : tartines de pain au levain + purée d’oléagineux (ou beurre de coco) + épices…
Merci pour cet article.
Durant ma grossesse, j’ai pris conscience que le petit déjeuner composé de pain et de confiture ne me rassasiait pas : je mangeais des amandes et autres fruits secs en quantité afin de tenir jusqu’au déjeuner. Cela a toujours été comme ça de manière plus ou moins nette, mais la grossesse démultipliait cette faim.
Une amie m’a suggéré le petit déjeuner salé et cette faim de milieu de matinée à disparu. Après la naissance j’ai voulu retenter le petit déjeuner sucré et le verdict est net : je repasse au salé car le creux de 11 heures est revenu au galop.
@MissAlfie @Brigitte merci pour vos partages
@Alcachofa je n’oblige personne à ne pas manger pendant la matinée, chacun son rythme et si vous me lisez régulièrement (?), vous savez que je ne cesse de répéter que chaque personne est différente. Toutefois, je sensibilise les personnes qui ont faim étonnamment vite après leur petit déjeuner et que cela tracasse ou pour qui c’est désagréable, à expérimenter autre chose pour voir si cela leur convient mieux. Je ne condamne en aucun cas le grignotage, j’aide les personnes à comprendre pourquoi elles mangent sans faim et à trouver leur propre rythme pour avoir faim (sans être affamé(e)) au moment où cela leur convient.
@Milounette merci pour ces suggestions
@graciane tant mieux si vous avez trouvé ce qui vous convient et j’espère que cela est satisfaisant gustativement
Vous écrivez pourtant: « le meilleur petit-déjeuner est celui qui vous rassasie jusqu’au déjeuner ».
Je suis d’accord avec tout ce que vous dîtes avant (« qui vous plaît ») et après (« que vous digérez bien… »), mais pourquoi diable encore et toujours cette loi que c’est mieux de ne pas avoir faim entre les repas (c’est bien ça que je lis dans cette phrase, non?).
Vos tentatives et très bonnes idées pour déculpabiliser les gens (oser manger salé voire « exotique » le matin, expérimenter, manger varié, trouver son petit-déjeuner à soi) tombent à l’eau devant cette injonction du « meilleur petit-déjeuner est celui qui vous rassasie jusqu’au déjeuner ».
@Alcachofa je m’adresse ici à la majorité des personnes pour qui il serait normal de « tenir » 5-6 heures entre ces deux repas. Bien sûr, il y a des personnes qui ont un tout petit appétit et besoin de manger plus souvent ou des personnes qui petit-déjeunent vers 5h30 ou 6 heures du matin par obligationet ne peuvent tenir jusqu’au déjeuner. D’expérience, beaucoup de personnes sont satisfaites de ne pas avoir à prendre un en-cas en cours de matinée (même si je les déculpabilise à ce sujet) mais certaines qui en ont besoin prennent quelques amandes, un fruit…
Merci merci Ariane pour ce post qui tombe à pic (d’insuline ahah 😉 : de nouvelles idées pour varier mes expériences du matin. En ce moment j’apprécie bien tartines avec yaourt + avocat + petites graines et un peu de charcuterie corse coupé très fine. Miam ! Me reste à trouver un pain qui me conviennent chez les boulangers du quartier parce que le pain complet ne m’enchante guère (mais marche mieux que la baguette je dois dire)
@Alcachofa : j’ai pratiqué le grignotage matinal sans complexe pendant des années et il m’arrive encore de combler un creux vers 11h avec délice. Sauf qu’avec le temps ce besoin de manger en milieu de matinée est devenu franchement désagréable : énorme coupe de pompe, voire « 36 chandelles » et impression de tomber dans les pommes. Par ailleurs, cet impérieux besoin de grignotage n’est pas toujours compatible avec le boulot. Après un petit déj salé, je me sens mieux et j’ai « normalement » faim mais rien d’ingérable… Apparemment chacun est différent car j’ai déjà constaté en voyage par ex qu’avec exactement le même petitdej mon conjoint et moi n’avons pas du tout la même énergie dans la matinée : c’est d’ailleurs ce qui m’a donné envie d’essayer autre chose !
@Marine « Par ailleurs, cet impérieux besoin de grignotage n’est pas toujours compatible avec le boulot. »
Effectivement petit déjeuner au boulot c’est pas l’idéal. Je me lève très tôt, je n’ai absolument pas faim, j’emporte des trucs à grignoter discrètement. Je vais tester l’idée de grignoter salé.
Sinon ce qui marche le mieux est encore de ne rien manger du tout jusqu’à l’heure du déjeuner, mais il y a un cap difficile à passer.
Bien sur j’emploie le mot « grignotage » avec une pointe d’ironie, car ce n’est pas du grignotage, c’est juste manger! Il est malheureux que vous ne puissiez pas prendre au moins 10 mn de pause pour pouvoir savourer une belle tartine-sandwich-bol de riz à la japonaise que vous vous seriez préparés avec amour le matin en y mettant ce qui vous fait envie. Si vous n’avez pas de pause du tout ou que manger pendant la matinée « ne se fait pas » à votre travail: les questions à se poser sont peut-être d’un autre ordre que nutritionnel, non?
En tous les cas, je souhaite que chacun trouve chaussure à son pied et puisse se livrer aux plaisirs gustatifs sans pression!
Mais dans cette société où la moindre bouchée est surveillée, décortiquée et commentée (ah? tu manges ça? à cette heure? tu n’as pas peur de? mais tu n’auras plus faim! si j’étais toi… moi je…), c’est difficile!
C’est sans doute un petit combat à gagner contre les autres (et soi-même) : manger à sa faim ne fait pas grossir, au contraire et cerise sur le gâteau! ça rend plus aimable!
@Marine ce billet t’était dédié 😉
@Nathalie chaque personne a un rythme différent et beaucoup ont vraiment faim dans la matinée s’ils ne petit-déjeunent, il n’est pas souhaitable de ne pas manger pour passer « un cap difficile »…
@Alcachofa suis bien d’accord sur le mot grignotage ! je répète, je suis pour qu’on mange à sa faim, selon son rythme et si cela ne convient pas aux collègues, tant pis (sauf impossibilité !)
Oui les petits déjeuners de Noël, tartine de terrine ou de saumon ou de foie gras. En Chine le coongee avec des crevettes salées en m’avait pas convaincue en revanche. En Indonésie comme en Inde cuisine salée ou sucrée et je préfère le salé ! Ah les coocked breakfast anglais d emon enfance…. Ton idée de riz aux algues le matin avec un thé japonais cela doit être délicieux. Je vais essayer ! Le petit déj est le repas où j’ai l’impression que je pourrai manger comme un ogre, mais pas quand je me lève, une ou deux heures après ce qui n’est pas super pratique… je suis bien plus vite rassasiée aux deux repas suivants
Bonjour,
En avril de l’année dernière, lors de la série d’articles sur comment manger pour 25€ par semaine, vous aviez donné l’adresse d’un site anglais tenue par une jeune maman avec des tas d’idées de recettes à moindre coût. Je ne retrouve plus l’adresse de ce site, pourriez-vous me la redonner?
Merci
@Frederique tester, expérimenter, trouver son rythme et pourquoi emporter parfois un petit dej au boulot pour le manger avec faim -) ?
@Julie il s’agit de Jack Monroe et son blog est http://agirlcalledjack.com/
Merci pour votre blog si intéressant, Ariane. Comme je vous sens à l’écoute et prompte à répondre aux commentaires, je me lance avec une question qui me taraude depuis longtemps. Je me mettrais bien au petit dèj’ salé, plutôt une ou deux heures après le lever selon les jours, pour ne plus ressentir le coup de mou de milieu de matinée et je serais tentée par ce fameux English breakfast : oeuf, charcuterie, fromage. Mais soyons raisonnables : on ne peut pas manger ça tous les matins ? Manger des oeufs tous les jours est mauvais pour la santé, non ? Sans parler des autres graisses. Ma question est un peu bête, mais je ne comprends pas que les Anglais puissent manger ça tous les matins sans boucher leurs artères…Un festin du week-end, peut-être plus ?
@Clara merci beaucoup, c’est très gentil. Ne pas croire tout ce que l’on dit sur les oeufs, on peut sans problème en manger tous les jours. Quant au gras, tout dépend de ce qu’on mange le reste de la journée. Mon conseil : essayez ce petit déjeuner sans vous inquiéter et je suis prête à parier que vous n’en aurez pas envie absolument tous les jours 😉